Le Silence est d’or

Virginie Descamps, Irina Rotaru et Gabrielle Wambaugh
Commissaire d’exposition Juliette Fontaine

Exposition du 11 mars au 2 avril 2017
Dans un appartement de la Maladrerie
3 allée Gustave Courbet, 93300 Aubervilliers

Le Silence est d’or. L’œuvre d’art ne délivre pas un sens à la manière des messages que l’on échange en communiquant par le langage. Elle n’a pas prioritairement une fonction de communication car cela supposerait qu’il faudrait comprendre une oeuvre pour la recevoir et l’apprécier. Ce n’est pas le cas.

Le titre de cette exposition Le Silence est d’or n’est bien entendu pas littéral, mais déjà donne sens par l’aridité ronde de sa forme poétique : une ligne japonaise, un haïku. Il ne s’agit pas d’évaluer la présence du silence dans les oeuvres des trois artistes exposées, mais peut-être plutôt l’amplitude de leur rigueur toute voluptueuse qui les sous tend et en affecte l’évidence de la représentation qu’elles proposent. Et en effet que représentent-elles ? De l’espace ? Du temps ? Des corps ? De l’organique ? De l’animal ? Du végétal ? Du minéral ? De l’objet ? En fait, des agencements possibles de ces univers différents et qui les rendent intimement liés. Elles sont surtout des matières de la pensée en mouvement. Elles créent des espaces d’expériences sensibles multiples qui nous désorientent et nous ravissent dans leur duplicité de sens.

Photographies © Thomas Guyenet 2017